Immeuble effondré à Paris - "J'ai pensé à une bombe venue du ciel" : la rue Saint-Jacques sous le choc après l'explosion

Publié le 21 juin 2023 à 19h57, mis à jour le 22 juin 2023 à 9h49

Source : TF1 Info

La grosse explosion qui a eu lieu ce mercredi après-midi à Paris a secoué tout un quartier.
Les commerçants présents sur place racontent "plusieurs secondes de grande panique".
Ce soir, certains riverains ne sont pas sûrs de rentrer chez eux.

La peur puis la sidération. Ce mercredi 21 juin, peu avant 17h, dans le Ve arrondissement de Paris, une explosion a eu lieu dans un bâtiment situé au 277 rue Saint-Jacques. Le drame a entraîné une forte déflagration, et effrayé tout un quartier. Sur place, les commerçants sont encore sous le choc. "J'ai entendu un gros boum", raconte à TF1info l'un des serveurs du restaurant L'Orée du Parc, situé à quelques dizaines de mètres de l'immeuble sinistré.

Comme beaucoup, il a "immédiatement appelé les pompiers", affirme-t-il dans l'obscurité de son restaurant, dont l'électricité a été coupée. Lui n'a pas participé aux scènes de panique. Elles ont pourtant été nombreuses. "C'était énorme, cela a tremblé, j'ai vu les gens courir", rapporte Julien, gérant de Hindbag, un commerce situé à proximité. "Il y avait beaucoup d'incompréhension."

Les policiers m'ont conseillé de prendre un hôtel
Une riveraine

Même souvenir pour Sergio, qui tient une épicerie italienne juste en face. "L'immeuble et les vitres ont tremblé, les portes ont claqué... J'ai pensé que c'était une bombe venue du ciel", raconte-t-il au son des sirènes des services de secours. "Avec tout ce qu'il se passe en Ukraine... Je me suis dit 'ça y est, c'est chez nous'."

Tous deux sont sortis pour comprendre la situation. La scène saute aux yeux : à quelques dizaines de mètres, ils aperçoivent l'incendie et la fumée. "Les flammes étaient très hautes", affirme Julien. "C'était vraiment costaud." "C'était horrible, il y avait de gros nuages noirs", abonde Sergio, téléphone à la main pour illustrer ses propos. "J'ai pensé qu'il pouvait y avoir d'autres explosions. Cela a été plusieurs secondes de grande panique."

Rapidement, l'hypothèse d'un problème de gaz court dans le quartier. "Au bout de dix minutes, cela sentait le brûlé", affirme Julien. "Pour que ce soit si gros et si fort, on se doute que c'est du gaz", dit-il en poursuivant son travail. Sergio, lui, a dû tirer le rideau. "Les policiers m'ont dit de rester à l'intérieur, les portes closes", indique-t-il. "On a donc dû fermer le magasin."

Depuis, passants et riverains se sont agglutinés aux abords des rues adjacentes, autour du périmètre de sécurité ordonné par les forces de l'ordre. Même les riverains n'ont pas le droit d'y pénétrer. Stéphanie*, accompagnée par ses deux enfants en bas âge assis sur leur vélo, habite la rue Saint-Jacques. Arrivée à 18h30 sur les lieux, elle tente de prendre son mal en patience. "Les policiers m'ont dit que cela se débloquerait peut-être vers 21h, peut-être vers 23h", déplore-t-elle. "Ils m'ont surtout conseillé de prendre un hôtel." Au son des ambulances, la soirée, puis la nuit, risquent d'être encore longues.

*Le prénom a été modifié


Idèr NABILI

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